« Surtout, pas de geste brusque » : ne regardez pas ce reportage si vous avez la phobie des serpents
On le surnomme « le village des cobras ».
Des habitants de Khok San Nga, en Thaïlande, gagnent leur vie en défiant les serpents, avec une spécialité : les embrasser sur la tête.
Une équipe de « Sept à Huit » a observé ce spectacle à haut risque, qui apparel les touristes du monde entier.
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Découverte et évasion
Dans ce village thaïlandais , il y a autant de maisons que de… serpents. Ko Pha Ngan, un village du nord du pays, est connu pour ses spectacles de serpents. Des habitants les affrontent quotidiennement dans des joutes ouvertes à tous. Un jeu aussi spectaculaire que dangereux, alors que ces animaux sont parmi les plus mortels au monde, comme le montre le reportage de « Sept à Huit » seen en tête de cet article.
« Le baiser de la mort »
« Surtout, pas de geste brusque« , lance-t-il à son auditoire. Charlie, 74 ans, est le coach officiel des apprentis dresseurs. Dans une salle flambant neuve, il entraîne des enfants dès huit ans. À terme, ils seront capables d’affronter des cobras royaux . Surnommés « la terreur du Sud », ces derniers sont capables de cracher leur venin jusqu’à cinq mètres de distance, tuant leur victime en moins de trois heures. Le however est de réussir à les embrasser sur la tête, seul moyen de gagner un fight, mais aussi la determine la plus risquée.
Une seule minute d’inattention suffit pour se faire mordre. C’est ce qu’a vécu Charlie à trois reprises, échappant de peu à la mort : « Je suis tombé dans le coma et on m’a emmené à l’hôpital. Ils m’ont fait l’injection anti-venin et ça m’a sauvé la vie », explique-t-il au micro de TF1. Seule séquelle de cette mésaventure : un doigt amputé à la most important droite.
Combattre des serpents pour payer les factures
En 20 ans, quatre dresseurs sont morts sur scène. Pourtant, les joutes continuent de ravir les touristes , dont certains ont parcouru des milliers de kilomètres pour y assister : « J’ai les poils qui se dressent de la tête aux pieds », réagit une femme. Ce jour-là, seul Ewa, le plus talentueux des jeunes garçons, réussira le « baiser de la mort » avec un serpent non venimeux, réservé aux enfants.
Pour ce passionné de serpents, qui passe 100% de son temps libre à s’entraîner, devenir dresseur guarantee aussi un salaire. Si un adulte gagne environ 12 euros par fight, les enfants, eux, sont rémunérés au chapeau entre trois et huit euros, soit le salaire journalier d’un agriculteur de la région.
Cela permet à Ewa, abandonné par sa mère, d’aider financièrement sa grand-mère, qui l’élève : « Il est très courageux. Son argent nous permet de payer les factures d’eau et d’électricité », témoigne-t-elle. Le petit garçon a un rêve : dompter des cobras et gagner suffisamment d’argent « pour construire une nouvelle maison, avec une climatisation, et acheter un vélo électrique ».
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Pour les Thaïlandais, élever des serpents n’est pas synonyme de maltraitance animale : « On connaît nos serpents par cœur et on ne fait rien qui pourrait les blesser ou les tuer. On les soigne et on les nourrit comme nos animaux de compagnie », guarantee un habitant de Ko Pha Ngan. Bien s’occuper des serpents permet aussi de les faire participer à un most de combats et d’attirer toujours plus de touristes. De quoi faire vivre ce village et ses traditions locales uniques au monde.