Un camp de Vikings dans la Rance ? Ces formes mystérieuses nourrissent les légendes bretonnes

Un camp de Vikings dans la Rance ? Ces formes mystérieuses nourrissent les légendes bretonnes

Un camp de vikings sur les rives de la Rance, ce fleuve côtier au nord de la Bretagne.
Mythe ou réalité ? Tout un tas de légendes entourent encore ce web site où se dessinent des formes mystérieuses.

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Le 13H

Sur les rives de la Rance, à marée basse, se dévoilent ces mystérieuses formes. Les possibles vestiges d’une enceinte médiévale, peut-être même vikings pour certains. Pour s’en approcher, il faut attendre que la marée remonte. Jean-Marc Hercelin, président de la station SNSM de Saint-Suliac (Ille-et-Vilaine) connaît par cœur les méandres de ce lieu.  Un endroit propice pour laisser voguer son imaginaire. « J’imagine un peu tout quand même. Aussi bien des drakkars de l’autre côté de l’enceinte qu’un camp romain, pourquoi pas. Mais encore une fois, sur la carte, il y a écrit camp viking », précise-t-il. Sans certitude, Jean-Marc, comme beaucoup d’habitants du secteur, aime se laisser porter par tous les mystères qui entourent Saint-Suliac. « Il y a plein de légendes du bourg, sur la Rance, sur le mont Garrot, sur la mine d’or, sur le camp viking. Je crois, qu’avant tout, c’est une terre de légendes », dit-il au micro de TF1 dans le reportage en tête de cet article. 

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Des légendes en abondance qui gravitent autour de ce mont Garrot. Point culminant du département, il abriterait le tombeau de Gargantua. Certains racontent même que le mont cacherait de l’or. Pour le trouver, il suffit de suivre Jean-Pierre et Xavier. Au bout de la quête, une grotte creusée il y a un siècle par des chercheurs d’or. Et voilà, la mine d’or. Interdite d’y entrer, automobile elle abrite désormais des chauves-souris protégées. « Quand j’étais jeune, j’y venais et on adorait venir ici. Sur le thème, on va à la mine d’or », se souvient Jean-Pierre Briand, président de l’affiliation le patrimoine de Saint-Suliac. Sauf qu’ici, personne n’a jamais trouvé de métaux précieux. Les chercheurs d’or tombèrent sur ce mica sans valeur commerciale. « C’étaient à l’origine des gens qui pensaient en trouver à Saint-Suliac. Au bout d’un certain temps, ils n’ont rien trouvé et donc ils ont abandonné. Et l’endroit était déserté depuis ce temps-là », poursuit-il. Mais sur le mont Garos, rien n’est jamais terminé. 

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Ces vignes avaient totalement disparu du paysage breton au début du XXe siècle. Il y a 20 ans… Ces viticulteurs amateurs ont relancé cette tradition recréant une atmosphère bien particulière. Lorsqu’ils se tournent vers le camp viking, c’est comme si le paysage n’avait pas changé depuis un millénaire. « À l’époque, il y avait un monastère. Et bien sûr, les moines pouvaient cultiver du raisin. On imagine une occupation des lieux avec les drakkars devant et  puis des expéditions de pillages, etc », confie Jean-Yves Brevet, vice-président de l’affiliation Vignerons de Garo. 

Pour Jean-Bernard  Vivet, membre de l’affiliation Viticole, également archéologue,  la query du camp viking est unimaginable à trancher en l’état. « Cette enceinte me fait rêver, parce que tout le monde rêverait de la fouiller complètement et de lever l’interrogation qui tourne autour d’elle. C’est très frustrant, mais c’est bien pour le mystère. C’est super, il faut garder un peu de mystère », dit-il dans un giant sourire. Le web site a déjà été partiellement fouillé il y a une quinzaine d’années. Mais aucune hint viking n’a été retrouvée. Une seule certitude, l’enceinte a été utilisée pour élever des huîtres au XIXe siècle. Pour le reste, Jean-Pierre estime que l’imaginaire a pris le dessus : « En 90, un scientifique, M. Langouët, a émis l’idée que ça pourrait être une présomption d’enceinte normande, donc camp viking. L’hypothèse a été reprise par le grand public en disant, c’est formidable, on a un camp viking. Mais ça ne me dérange pas du tout qu’on conserve l’appellation camp viking, avec des guillemets quand même. » Avec ou sans guillemets, le camp viking entouré de ces légendes bretonnes n’a pas fini de faire rêver.


La rédaction de TF1 | Reportage Kévin Gaignoux, Kyliann Moreau

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