« C’est vraiment une migration » : ces retraités français qui passent leurs hivers au Maroc en camping-car

Chaque année, les retraités français sont nombreux à aller passer les mois d’hiver au soleil au Maroc.

Pour le plaisir et pour le pouvoir d’achat dont ils y disposent.

Le Maroc s’est adapté, et compte désormais 250 campings et aires d’accueil.

Ils ont avalé 2.800 kilomètres en camping-car, parcourus en 29 heures, pour le bonheur de ce panorama. « C’est magnifique, on prend plein la vue », savoure Nicole en arrivant à vacation spot. Nous sommes dans la région d’Agadir au Maroc, et ce couple de retraités arrive de Brest.

La température et le soleil, voilà pourquoi ils sont là, avec une impression de liberté est totale. « Nous, avec le camping-car, si on veut partir maintenant, on part maintenant », affirme Michel dans le reportage de TF1 ci-dessus. C’est le prime départ pour trois mois à sillonner le Maroc. Le couple extrait un quad de sa remorque, et s’en va cheveux au vent explorer la région.

L’hiver au soleil

S’ils ont le sourire, ce n’est pas seulement pour la beauté des paysages, mais aussi pour le coût de la vie. Pendant leur vie lively en Bretagne, Michel travaillait à la SNCF, et Nicole en cantine scolaire. Au Maroc, ils peuvent se permettre d’aller au restaurant plus souvent qu’en France, une façon de lâcher prise, selon la retraitée. « On ne pense à rien. Quand on est à la maison, il y a toujours quelqu’un qui vient, il y a toujours quelque chose à faire. On est débordés, alors qu’à l’étranger, nous prenons vraiment le temps de vivre », raconte-t-elle. 

Comme eux, il serait près de 30.000 retraités français à venir passer l’hiver au Maroc, comme des oiseaux migrateurs. Thérèse-Marie et Gilles en sont à leur dixième voyage ici. Et eux aussi apprécient les prix bas. « Le plus gros budget, c’est le gasoil », explique la dame, « on est ici à 1 euro à peu près le litre. On a fait 4.263 km l’année dernière, et on a dépensé 403 euros » — soit moitié moins qu’en France. À eux deux, ils touchent 2.000 euros de retraite. Ici, ils peuvent s’offrir des petits plaisirs qu’ils se refusent en France.

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Autre avantage, beaucoup de Marocains parlent français, ce qui facilite les échanges au quotidien. Dans les allées du tenting où ils s’installent, on trouve… d’autres Français. Pour les accueillir toujours plus nombreux, le Maroc s’est adapté. Le pays compte désormais 250 campings et aires d’accueil. Ici, la nuit coûte 15 euros, électricité comprise. 

Le patron des lieux est, lui aussi, français. Patrice a eu du aptitude il y a 13 ans, en ouvrant cet établissement avec sa femme : ils affichent complet pendant trois mois. « C’est un déplacement de l’hiver français ou de l’hiver européen vers la chaleur marocaine. C’est vraiment une migration », estime-t-il. Si beaucoup repartent au printemps, lorsque les beaux jours reviennent dans l’Hexagone, ils sont environ 60.000 retraités français à avoir choisi de s’installer définitivement au Maroc.