REPORTAGE – Philippines : découvrez les « Jeepneys », les rois de la route à Manille
TF1 vous emmène aux Philippines pour découvrir un mode de transport inédit et haut en couleur.
Les Jeepneys sont de lointains descendants des jeeps de l’armée américaine, qu’on ne voit nulle half ailleurs.
Cet emblème de la capitale, Manille, risque pourtant de ne pas survivre à la transition écologique.
Suivez la couverture complète
LE WE 20H
L’avant du véhicule rappelle immanquablement la Jeep américaine de la Seconde Guerre mondiale, comme on le voit dans le reportage de TF1 en tête de cet article. L’arrière tient du taxi-brousse africain et l’intérieur évoque celui… d’une boîte de sardines, tant la jauge prévue est régulièrement dépassée par le nombre réel de passagers.
Pour le reste du véhicule, la liberté des carrossiers est totale, et leur fantaisie sans limites. Chromés à outrance, les Jeepneys sont bariolés et personnalisés à l’picture de leurs propriétaires. Chacun de ces hybrides entre le bus et le taxi est par ailleurs doté d’un nom de baptême, en général féminin.
Héritiers des jeeps américaines Willys
On grimpe par l’arrière et il suffit de baisser la tête et de serrer les coudes. La course coûte 60 centimes d’euros. L’histoire des Jeepneys a commencé dans ce qui fut la plus grande usine vehicle du pays, fondée par le Père Edgardo Sarao, l’un des premiers à bricoler les jeeps Willys, laissées derrière elle par l’armée américaine après la Deuxième Guerre mondiale.
-
Lire aussi
VIDÉO – Voyage à Masbate, capitale des cow-boys… aux Philippines
Le Jeepney est facile à conduire, il passe partout et se répare comme un vélo. À power de les bricoler, il ne reste d’ailleurs plus aujourd’hui une pièce d’origine. Les moteurs, par exemple, sont désormais de gros diesels japonais. Tout le reste est made in Philippines, même si le type reste d’inspiration américaine.
Icône nationale, le Jeepney est pourtant en hazard d’extinction. La mairie de Manille aimerait se débarrasser de ces machines à polluer qui consomment 20 litres de fioul aux 100 km. Un plan prévoit leur éviction progressive au revenue des minibus hybrides d’un side beaucoup plus triste. Mais cela n’organize guère les milliers de conducteurs de Jeepney qui n’ont pas les moyens d’acheter ces nouveaux véhicules. Depuis plusieurs mois, ils manifestent presque chaque semaine pour sauver ceux qu’ils appellent « les rois de la route ».